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bienvenue sur de charlie hebdo recherche: catégories abattage animaux chasse cirques divers fourrure présentation tauromachie vegan vivisection archives novembre 2011 liens association les amis de didie créer un blog unblog.fr méta inscription connexion 2010, année de l’ours: offrons des joujoux aux chasseurs 4 novembre, 2011, 11:08 classé dans : chasse http://www.charliehebdo.fr/la_puce/chasse a l’occasion de l’année internationale de la biodiversité, des associations déplorent que, depuis le 1 er janvier 2010, la france ne possède plus de plan de restauration de la population d’ours bruns dans les pyrénées. elles se mobilisent et interpellent le gouvernement en lançant une grande pétition nationale. «réintroduire» des ours, oui, mais pour qui, pour quoi? et si, pour une fois, on tenait vraiment compte du passé et du fait que les éleveurs, les chasseurs, ainsi qu’une grande partie de la population n’en veulent pas, et que ça finit toujours mal pour les ours. retour en arrière, petite histoire à l’appui qui le confirme. août 2007 franska, probablement en quête de nourriture, s’égare et se retrouve sur la route des vacances — la route des beaufs. percutée par un fourgon militaire, près de lourdes, elle ne survit pas (plusieurs dizaines de plombs seront par ailleurs retrouvés dans son corps lors de son autopsie…). libération , dans son édition du 10 août, nous fait bien rire: «l’ourse a traversé la route et c’est interdit.» la vilaine! encore un plantigrade qui ne connaît pas le code de la route. de nos jours, les mamans ourses n’apprennent plus rien à leurs enfants. c’est bien connu, les ours aiment les fusils des chasseurs, le miel aromatisé de verre pilé et les routes nationales — principalement la rn 21, la preuve. il n’empêche, la mort de l’ourse arrive à point nommé. les éleveurs, qui l’accusaient d’avoir tué 150 brebis pour le plaisir, se disent «soulagés». ils vont enfin cesser de pleurnicher hypocritement sur leurs brebis et leurs moutons et continuer à les mener tranquillement à l’abattoir, en même temps qu’ils se défendent de ne pas éprouver de «sentiments» pour leurs bêtes: «un éleveur, la brebis, c’est son enfant» (france inter, 23 juillet 2007). pauvres gosses. eh oui, un ours, ça mange — que n’y a-t-on pensé plus tôt, avant la fameuse «réintroduction». seulement, franska, selon ses nombreux détracteurs, ne tuait pas pour se nourrir, mais par pur sadisme. ah bon. les ours aussi. je croyais qu’il n’y avait que les humains pour pratiquer ce genre de chasse. vous avez dit anthropomorphisme? s’il n’y a plus naturellement d’ours dans les pyrénées, c’est parce que les hommes y ont rendu les conditions de vie impossibles pour eux. qu’est-ce qu’on va aller les «réintroduire» de force ? pour que ça fasse beau dans le paysage? pour faire plaisir aux touristes? et pour qu’ils se fassent tuer? qu’on leur foute donc la paix! en slovénie, ils sont 500 individus, mais on y pratique la chasse à l’ours. alors on va les chercher là-bas. pour repeupler notre chez-nous. c’est d’ailleurs le principal argument pour justifier le fait qu’on les déracine: c’est pour les sauver. mais en france aussi ils sont chassés… peu importe. obtus et déterminés, on est prêts à tout. alors on est allés les chercher, les palouma, franska et hvala, ces femelles qui sont censées repeupler nos pyrénées. on les a piégées, anesthésiées, mises en cage et trimballées dans une voiture durant plus de 1 000 km, puis larguées, stressées, dans une forêt inconnue, loin de leur slovénie natale, dans un milieu hostile et violent. tout ça pour qu’on puisse dire qu’on «a» encore des nounours, nous aussi, en france. septembre 2008 balou, six ans, ours brun originaire de slovénie, lâché dans les pyrénées au printemps 2006, est atteint à la patte par un chasseur, qui, le confondant avec un sanglier lors d’une battue, prétend avoir effectué un «tir d’instinct». car si on a le droit de massacrer les sangliers — et on ne s’en prive pas depuis la saison de chasse 2008-2009 —, les ours sont «espèce protégée». ça veut dire qu’on en a tellement trucidé qu’il n’y en a plus assez. une plainte est déposée par l’association pays de l’ours-adet au tribunal de foix. à la suite d’une rencontre avec les chasseurs, elle est retirée: «le chasseur œuvrera en faveur d’une meilleure conciliation chasse-présence de l’ours dans les pyrénées. […] considérant le bon état de santé de balou, […] il a été décidé d’engager une démarche constructive visant à sensibiliser les chasseurs à la présence de l’ours.» quel degré de gravité aurait dû atteindre la blessure pour ne pas justifier un tel retrait? rien, en tout cas, sur la souffrance qu’a pu endurer balou durant des mois (ses empreintes ont longtemps prouvé qu’il ne reposait que sur trois pattes). on peut donc, lorsque l’on porte un fusil, tirer «d’instinct» impunément? on a le droit avec nous? la volonté d’amadouer les chasseurs, dans l’espoir d’un prochain lâcher d’ours en 2010 (on y est!) est ici flagrante. plus directement et moins hypocritement, peut-on, en toute conscience, faire ami-ami avec des chasseurs ? cela vaut également pour les aficionados, les gaveurs, les vivisecteurs, les fourreurs… et caetera ! récapitulatif en guise de conclusion cannelle, claude et melba sont tuées d’un coup de fusil, palouma meurt dans une chute seulement quatre mois après avoir quitté la slovénie, franska se fait écraser par une voiture — et on s’obstine malgré tout? je suis définitivement contre la réintroduction à tout prix d’ours, de loups, de lynx, ou de quelque espèce animale «en voie de disparition» que ce soit. mais s’il n’y a plus d’ours dans les pyrénées? eh bien, tant pis, et peut-être même tant mieux. je préfère que les ours disparaissent de chez nous plutôt que, pour conserver l’espèce, d’accepter le risque qu’un certain nombre d’entre eux soient abattus. l’individu plutôt que l’espèce: l’individu est de chair, l’espèce est un symbole. les symboles ne souffrent pas. pas de réintroduction avant l’abolition de toutes les formes de chasse! photo de miljen, prise au refuge de l’arche: geneviève hamelin, www.surlespasdesours.fr luce lapin 30 janvier 2010 lucelapin@charliehebdo.fr • dans «les puces» du journal ( charlie hebdo du 3 février): la corrida prochainement inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité de l’unesco? on ne va pas les laisser faire! la corrida, une valeur de gauche? • important. faites connaître le site de charlie , diffusez autour de vous! s’il existe, c’est grâce au journal. «les puces», c’est dans le journal, «la puce», c’est sur le site. achetez le journal (tous les mercredis, en kiosques, 2 euros), allez sur le site! http://lesamisdedidie.naturalforum.net/t12440-vue-sur-charlie-hebdo 0 commentaires -- question de poils 4 novembre, 2011, 11:07 classé dans : fourrure http://www.charliehebdo.fr/la_puce/courrier mis en ligne le mardi 12 janvier 2010 dans sa «question de poils» ( charlie n° 910 du 25 novembre 2009), cavanna déplorait une fois de plus «le retour en force de la fourrure», et lançait un appel déguisé: «je ne peux pas, ici, vous conseiller de saloper la fourrure qu’il vous arrivera de croiser à grandes louchées de ripolin ou de les raser subrepticement. faites selon ce que vous dicteront votre conscience et l’amour des bêtes, à fourrure ou sans.» claire, lectrice depuis plusieurs années, et qui me donne régulièrement de ses nouvelles, a suivi ce conseil et appliqué sa propre méthode. détail important : je vous laisse découvrir quelle est sa profession, vous la donner serait comme dévoiler l’assassin au début du film… luce lapin - 9 janvier 2010 – lucelapin@charliehebdo.fr quand je croise une bourge en manteau de fourrure (en plus c’est souvent le même prototype, une vieille bourge ratatinée qui ne sait plus quoi faire de son argent, et qui l’exhibe ainsi), quand je le peux, surtout quand je suis à vélo, je lui dis bien en face: «fourrure, torture!», et je me barre sur mon vélo de terroriste. la plupart du temps, rien (elles sont sourdes so